dimanche 20 novembre 2011

Modulations d'échéances+ exonération des IRA + Assurance groupe sur CI : Une combo à connaitre !


Voici une astuce assez contraignante à mettre en place dans un prêt et demandant beaucoup de pré-requis, mais je la livre ici juste pour la beauté de l'optimisation mathématique.

L'astuce suppose les pré-requis suivants :
- Vous avez un prêt avec une assurance groupe dont les mensualités sont constantes et calculées sur le capital initial emprunté (mais qui ne couvre que le capital restant dû bien sûr)
- Vous avez des possibilités de modulation des échéances (gratuites), par exemple le classique : "A la baisse avec comme limite de ne pas rallonger la durée du crédit de plus de 2 ans".
- Vous avez réussi à négocier une clause de facilité de remboursement anticipé partiel de votre prêt, sans IRA (indemnité de remboursement anticipé) et de tout montant possible (la loi prévoit que les banques peuvent refuser dans leurs contrats les remboursements inférieurs à 10% du montant initial emprunté).

L'astuce fonctionne sur une optimisation de l'assurance groupe de la banque calculé sur CI. Dans l'idéal, il convient de réussir à s'en débarrasser (comme j'ai réussi à le faire) et de la faire changer par une assurance plus compétitive. Sinon, ce qui suit pourrait vous intéresser.
Pour illustrer mes propos d'un exemple, je prendrais un crédit à 4% taux nominal proportionnel sur 20 ans et assurance groupe sur capital initial de 0,5%. Le tout sur un montant de 100 000€.
L'idée est la suivante : vous diminuez la mensualité du crédit (via la modulation), et vous thésaurisez la différence sur votre livret A par exemple. Au lieu de travailler au taux du prêt, l'argent travaillera au taux du livret A, ce qui représente un manque à gagner. MAIS, à la fin de l'année vous procédez à un remboursement anticipé partiel (RAP) de la somme ainsi économisée. Ce RAP viendra diminuer l'assurance sur capital initial (qui se recalcule en cas de RAP sur la somme emprunté initialement - RAP effectués dans la vie du prêt). Le gain sur l'assurance sera plus substantiel que la perte d'intérêt si il reste assez d'années dans la vie du prêt.
En faisant des calculs "grossiers" et "approximatifs" : Une somme S économisée sur une année (environ S/12 par mois) rapporte environ 1% de S en intérêt sur le livret A. Cette même somme investie régulièrement dans le prêt (supposé à 4%) aurait rapporté 2% de S (sous la forme de capital restant dû en moins). Soit un manque à gagner de 1% de S. Cette somme S mise dans le prêt par RAP génère une économie par an de 0,5% de S (due à la réduction de mon assurance sur CI). Donc, à la louche, si il reste 2 années de prêt, cela revient au même, si il reste plus on devient gagnant. A chaque RAP, on choisira l'option de diminuer la mensualité du prêt ( et non pas de raccourcir le prêt) pour augmenter le processus. Quand le processus n'est plus rentable, on revient à une mensualité équivalente à celle du prêt initial (grâce à la modulation mais dans l'autre sens) pour finir en roue libre.
Exemple concret :
Cas simple : 100 000 € sur 20 ans taux nominal 4% assurance sur CI 0,5 % . Cela donne 647,64 € par mois assurance incluse de  41,67 € par mois. Coût total du crédit : 55433 €
Cas alambiqué : Du cas précédent,  je commence par moduler dès le début les échéances pour rallonger le crédit de 2 ans  soit  611,85 € par ans.Je place la différence sur mon livret A. Je procède chaque année à un RAP grâce aux sommes ainsi économisées, en optant à chaque fois pour une conservation de la durée initiale du crédit de 264 mois (diminution progressive des échéances et capitalisation plus forte sur le livret A). Dans les 3 dernières années du prêt, j'arrête le procédé et je retourne à une échéance de 647,64 € par mois assurance comprise.
J'économise in fine 622 € grâce à ce procédé. soit un peu plus d'1% de mon coût de crédit.  Rien de spectaculaire en somme.Le résultat peut être plus impressionnant si l'assurance sur CI est plus importante, ou/et si les modulations autorisées sont plus souples. Il y a en plus un aspect couverture un peu plus fort grâce au procédé. Effectivement, si l'économie vient de ce qu'on arrive à ronger sur l'assurance, paradoxalement, on est mieux couvert en cas de sinistre puisque le capital restant dû est plus fort pendant quasiment toute la durée du prêt (environ 1K, ce qui est normal puisqu'on tient "en otage" une partie du CRD sur son livret A).

Si jamais un lecteur voulait mon fichier excel, je me ferais une joie de le poster.

3 commentaires:

  1. Bonjour,

    Peut-être ajouter un autre pré requis soit l'absence de facturation de l'option "échéances modulables"

    Cordialement,

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  2. Merci pour cette éclatante démonstration, surtout valable pour un immo "mort" type RP et peu valable pour du locatif en tout genre, puisque et le CRD (pour l'ISF) et la somme des intérêts + l'assurance (pour l'ISF et surtout IR) gagnent à être conservés le plus longtemps possible, surtout si le rendement locatif est supérieur à la moyenne.
    Sauf erreur de ma part....
    Cordialement

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