lundi 23 mai 2011

Acheter des SCPI à crédit ?


Je rêve d'investissements immobiliers, mais j'ai déjà lassé les 6 agences immobilières autour de chez moi dans ma quête de la rentabilité. Selon eux, un rendement brut de 6% n'est pas envisageable... Les personnes pour qui elles ne peuvent provoquer un "coup de cœur" ne les intéressent pas, allez savoir pourquoi ! Aussi me suis-je intéressé à une autre forme d'investissement immobilier : les SCPI

Sur le papier, les avantages d'un placement SCPI sont nombreux : Ticket d'entrée bien moindre que dans l'immobilier classique, rentabilité de l'ordre de 5,5%, aucune gestion de locataire, un risque mutualisé par le nombre de "locataires" de la SCPI, et surtout, la possibilité comme dans l'immobilier classique d'acheter le tout à crédit et de faire donc jouer son fameux effet de levier.
Comment choisir sa (ou ses) SCPI ?
Sur ce très bon site, vous aurez un éventail assez complet des SCPI existantes, et surtout un travail formidable de classification et de statistiques.
Je ne m'étendrai pas sur les 3 types de SCPI (rendement, pour riche  de  plus-value et pour pigeon défiscalisante), celles qui m'intéressent sont celles de rendement.
Déjà, forte déception, on ne peut pas forcément acheter des parts de la SCPI de ses rêves. Les meilleurs SCPI sont souvent à capital fixe. Elles font quelques fois des augmentations de capital (AK), à défaut on peut essayer de s'en fournir sur le marché d'occasion (gré à gré), généralement organisé sur le site du gestionnaire. Il ne faut pas quand même noircir le tableau, il existe de très bonnes SCPI de capital variable.

Quels sont les caractéristiques à regarder pour faire son (ses) choix de SCPI ? (il est conseillé de panacher pour, comme le dit l'adage, ne pas mettre tout ses œufs dans le même panier) :

- Le rendement instantané.
- La surcote/décote ARN (actif réévalué  net) : tel l'investissement boursier dans la valeur, il vaut mieux acheter une SCPI qui ne soit pas sur-cotée par rapport à la valeur vénale de ses bâtiments. Attention tout de même, il y a rarement une bonne décote sans bonnes raisons.
- Le RAN (report à nouveau) : Indique la provision d'argent qu'a devant elle la SCPI pour garantir ses dividendes. On s'intéressera aussi à l'évolution de celui-ci sur les derniers mois. Une SCPI qui stocke de l'argent est plus rassurante qu'une qui puise dans ses réserves pour assurer ses dividendes .
- Le taux d'occupation des locaux : souvent proche de 100 %, un taux inférieur à 90 % peut indiquer que la SCPI a un potentiel de revalorisation de ses dividendes. Cela peut aussi être un signe de mauvaise gestion. à 99%, on applaudira la gestion de main de maitre, mais on pourra craindre une baisse du dividende si des locataires venaient à partir. Bref, personnellement je dirai qu'entre 90~95% on est bon.
- Les frais de souscription : souvent proches de 10%, il existe cependant des différences notables d'une SCPI à une autre.
- Le délai de jouissance des parts : la aussi, cela peut aller de 1 mois à 6 mois, cela peut peser dans la balance au moment de faire son choix.
- La vétusté  des bâtiments de la SCPI. Même si j'ai du mal à estimer le caractère "commercial" de ce critère, je vous le livre. Certains disent qu'avec l'arrivée du grenelle de l'environnement, les bâtiments vieillissants devront être remis aux normes énergétiques, ce qui pourrait coûter cher à certaines SCPI et faire baisser leurs dividendes. Les SCPI ont cependant un budget "provision pour gros travaux", à voir si celui-ci serait sous estimé chez certaines.

Bon vous avez choisi votre (vos) SCPI fétiches ? Plus qu'a obtenir un crédit et on se lance !
Là commence le parcours du combattant. Peu de banques financent la SCPI de votre choix. Effectivement, entre les banques qui ne financent que leur SCPI maison, celles qui n'ont pas le droit de financer des SCPI qui ne sont pas d'habitation  (les SCPI les plus intéressante sont souvent de bureaux ou de commerces), il ne reste souvent que les établissements bancaires spécialisé dans le crédit.
J'ai fait appel à un courtier en crédit ! (aussi pour tester la compétence de la future concurrence, j'ai honte de l'avouer). Je tairai la méconnaissance des montages gigognes optimisés, l'incompréhension de l'intérêt de faire un crédit à palier qui prendrait en compte ma capacité d'endettement supplémentaire dans 7 ans à l'arrêt du prêt de ma résidence principale, je ne retiendrai que le taux que j'ai réussi à obtenir, en promettant de domicilier les 2 salaires de notre couple (61 k à l'année) et tous nos livrets (15k d'épargne de précaution). 4,25% pour 15 ans, avec des frais de cautionnement de 1,2% du montant et 1 autre pour cent en frais de dossiers. J'ai même poussé le vice jusqu'à demander à mon courtier (gratuit bien sûr), pourquoi je payais autant de frais de dossier puisque c'était lui qui montait le dossier ! Il s'agit évidemment pour la banque de facturer en frais de dossier la commission du courtier. Quand on voit se multiplier sur le net les offres de crédit avec 0€ de frais de dossier, j'ai du mal à avaler que le courtier est "gratuit". J'espère arriver à travailler autrement quand je me lancerai, si je n'arrive pas à proposer 0€ de frais de dossier à mes clients, je doute démarrer mon activité.

J'obtiens donc un crédit à 4,25% d'un coté, des dividendes de 5,5% de l'autre (taxé à 12,3% de cotisations sociales et 14% pour ma TMI). S'en suis un calcul de taux de rentabilité interne (TRI) des sommes engagées... J'obtiens environ 5,4% de TRI net d'impôt en prenant les hypothèses suivantes : revente au prix d'achat, et maintient du dividende (sans revalorisation).
Pour moi, la prise de risque est fort mal rémunérée actuellement. En effet, il y a une perte instantanée de 12% du capital emprunté ( 10 % de frais pour la SCPI et 2,2% dans le crédit). Certes les SCPI sont un placement long terme, mais combien d'années avant que la part ne progresse de 12% alors qu'on est actuellement certainement en haut de bulle immobilière ? De plus, je sacrifie ici mon joker "effet de levier du crédit", une fois une telle opération faite, je ne pourrais espérer me ré-endetter avant 7 années, j'ai l'espoir d'arriver dans l'intervalle à faire une opération immobilière plus intéressante (notamment si une correction des prix intervient).

J'ai donc stoppé ici l'étude de l'achat de parts de SCPI à crédit et retourne chercher sur internet un bon rendement locatif dans mon coin.

27 commentaires:

  1. ah c'est parce que tu as oublié le plus interessant dans le financement d'un tel produit .....

    le crédit in fine ....

    puis je mettre en lien le blog à buffeto ?

    http://www.cbanque.com/forum/entry.php?57-Le-pret-in-fine

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    1. Le crédit in fine est certes intéressant fiscalement mais le risque est bien plus important également.
      Mieux vaut un crédit amortissable bien négocié dans bien des cas. cela permet de dormir sur ses deux oreilles, surtout si on a pas un patrimoine très important.
      Les meilleures offres de financement SCPI se trouvent sur ce site www.myscpi.com
      Vous y trouverez de véritables spécialistes qui vous trouverons le meilleur taux dans la meilleure banque pour votre projet.

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  2. J'ai étudié la possibilité du in fine, mais entre ma TMI de 14% d'une part, et d'autre part le taux d'un prêt in fine qui est facilement 0,3~0,5 % au dessus d'un taux fixe, mes calculs m'ont orienté vers de l'amortissable. De plus, pour du in fine, je suis limité par mon apport (il faut environ 40% minimum de ce qu'on emprunte). Et enfin, les banques imposent souvent comme nantissement un fond euros dans leur AV gavée de frais. J'entends prendre un peu plus de risque sur une AV, et d'en faire ce que bon me semble.
    Voila pourquoi j'ai écarté cette possibilité.

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  3. oui 40% peut etre ok ....

    mais l'avantage des SCPI sur l'immobilier traditionnel est que tu peux n'y investir qu'une somme modeste ...

    les parts sont aux alentours de 1500 €

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  4. Exact et les rendements peuvent être au rendez-vous. J'ai aussi consulté www.pierrepapier.fr/
    On y trouve des détails très utiles.
    Cordialement

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  5. Bonjour, étant agrégé de mathématiques je pense que vous serez sensible au calcul du retour sur investissement d'un emprunt SCPI avec les caractéristiques suivantes:
    - financement à 100%
    - taux de 3,65% capé 5,10%
    - période 1: 15 ans in fine
    - Période 2: 10 ans amortissable
    - Adossement fixe de 10% du montant investi.
    - Cautionnement 1,35% du montant emprunté.

    pour une SCPI de rendement une revalorisation annuelle moyenne du prix de la part de 2 ou 2,5% ne me semble pas déraisonnable (sachant que sur les 10 dernières années sur des SCPI rigoureusement sélectionnées, la revalorisation annuelle moyenne tourne autour de 4%). Vous allez me dire que les performances passées ne préjugent pas des performances futures et vous avez raison. Une analyse plus fine des biens immobiliers dans laquelle investi la SCPI, du marché, ainsi que de s'entretenir avec les gestionnaires vous donneront toutefois des informations pertinentes pour vos anticipations futures. Aussi, nous savons qu'il n'y a pas de rentabilité sans risque. Le tout est d'optimiser le ratio. Il me semble que les SCPI fournissent un des meilleur couple rentabilité / risque. Quand aux investissements dans l'immobilier en direct il y a de très bonnes opérations à faire, mais je pense qu'il ne faut pas oublier la valeur du temps investi pour sélectionner et gérer le bien (temps que vous économisez dans un investissement SCPI). Apres tout dépend dépends bien entendu de la valeur que vous donnez à une heure de votre travail dans votre activité quotidienne.

    Cordialement,

    Gaël Molinengo.
    g.molinengo@gmail.com

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  6. je ne m'amuserais pas à partir sur un crédit à taux variable, l'euribor est encore relativement bas.
    Quant au In fine, comme déjà dit avec ma TMI de 14%, je doute de sa pertinence.
    Quant au dividende, beaucoup de SCPI n'ont pu le maintenir ces dernières années, vos statistiques sont faussée par 7 années de bulle immobilière (2001~2008), doit on vraiment anticiper pareil scénario dans les années à venir?
    De plus, je n'aime pas le conflit d'intérêt qu'il y a dans les SCPI à capitale variable. Les nouvelles souscriptions représentent pas loin de la moitié des revenus des gestionnaires, qui ont donc intérêt à toujours investir plus sans regard sur la dilution de la part.
    Je ne dis pas que cela ne soit pas rentable, mais pour ma part je regarderai de nouveau ce marché quand les taux seront de nouveau très bas, et quand les remises aux normes des bureaux imposé par le grenelle sera passé.

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  7. Bonsoir, concernant le taux variable et avec votre approche prudente (qui est la mienne également), peu importe l'Euribor 3m, rien n’empêche d'effectuer la simulation au cap. Ca ne pourra être que mieux et ça reste pour autant très rentable. Concernant votre TMI il est évident que l’intérêt de l'in fine est d'autant plus important que la TMI est importante, notamment au dessus de 30%. Toutefois le montage in fine reste plus rentable dans tous les cas. Si ce n'est que légèrement pour votre cas, le confort de trésorerie est également un atout supplémentaire. Concernant tous les écueils que vous citez à propos du maintien des dividendes ou les investissements tous azimuts pour placer les collectes, tout cela tient des bonnes ou mauvaises pratiques de gestions des sociétés. Il s'agit donc de bien les sélectionner (i.e: limitation ou arrêt de la collecte si augmentation de capital, fermeture du capital en cas de capital variable). Je suis d'accord avec vous, certaines font n'importe quoi. Mais il est possible de le détecter. Concernant les anticipations de croissance, personne ne peut prévoir l'avenir. Pour autant une analyse des plus-values latentes sur le parc immobilier qui ne sont pas toujours pris en compte dans le prix de la part, ou alors l'analyse de la stratégie des sociétés de gestion au regard de l'évolution du marché (ex: adaptation aux nouvelles normes environnementales et renouvellement du parc locatif) vous donnent des éléments tangibles pour les anticipations futures. La remise au normes des bureaux imposé par le Grenelle, peut être analysée a travers les "Provisions pour grosses réparations" accompagné des commentaires des sociétés de gestion sur le sujet. certaines ont pour projet de vendre certains biens plutôt que de les remettre au normes tout en réalisant des plus-values lorsque les futurs acquéreurs ont des projets différents sur l'exploitation des biens. Si vous êtes avisé sur le sujet vous saurez décrypter les discours des sociétés de Gestion. Si ce n'est pas le cas, quoi qu'il en soit, les sociétés de Gestion indépendantes qui jouissent d'une forte réputation ne peuvent de toutes façons pas se permettre de raconter n'importe quoi si elles tiennent à garder leur crédibilité ainsi que celles des signaux qu'elles envoient. Pour en revenir à la revalorisation, les SCPI dans lesquelles j'ai investi récemment ont été revalorisées cette année après avoir passé 2008-2009 et parfois 2010, sans revalorisation certes, mais sans dévalorisation non plus et avec un rendement locatif stable. Les anticipations restes bonnes. Encore une fois à mon avis, il n'y a pas de rentabilité sans un minimum de risque et je pense que le couple rendement / risque des SCPI fait partie des meilleurs sur le marché des placements "Grand Public". Enfin, les taux sont certes rapidement remontés mais restent historiquement largement acceptables.trop attendre avant d'investir c'est à mon avis prendre le risque de subir l'inflation réelle pour laquelle en l’occurrence les anticipations sont plutôt à la hausse (Pour les consommateurs que nous sommes du moins).

    Mon avis étant donné, si vous avez de meilleures opportunités de placement, je suis preneur;)

    Gaël Molinengo
    g.molinengo@gmail.com

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  8. Vous parlez d'un in fine rentable, mais sous quelles hypothèses ? Quelle majoration du taux par rapport à un amortissable classique ? Quelles sont les sociétés de gestion si fiable dont vous vantez le mérite (au hasard Périal ?) Quant à faire des prédictions sur l'ARN, je m'en sens bien incapable, mais vous pouvez partagez vos bons plans en nous disant selon vous quelles sont les SCPI sous-cotée.
    Pour de meilleurs opportunités, j'en cherche activement, le jour où j'en aurai une, je partagerai mon expérience sur mon blog ;), mais je préfère largement faire une girardin industrielle qu'un achat de SCPI à crédit pour le moment.

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  9. Bonjour,

    Le taux est capé à 5,10% et décapé à la baisse.
    Quelques bonnes sociétés de gestion pour ne citer qu'elles: Sofidy, Paref Gestion, Perial effectivement pour PFO2 de mon avis, Ciloger pour PIERREPLUS seulement, etc.

    Mon avis est qu'il faut investir dans les SCPI en se construisant un portefeuille avec une allocation diversifiée (au niveau géographique et au niveau sectoriel i.e. commerces, bureaux, autres, etc.) avec plusieurs SCPI.

    Concernant le Girardin Industriel, je suis tout à fait d'accord avec vous sur la rentabilité qui ne trouve pas son pareil et si le promoteur est choisi avec soin pour un risque très faible. toutefois, suivant le montant de l'épargne que vous avez à investir, et si vous êtes familier avec le concept de coûts d'opportunité (puisque la défiscalisation est un investissement limité au montant de votre impôt), ce n'est pas toujours le le montage le plus rentable au final suivant les opportunités dont vous disposez par ailleurs. pour faire simple, si vous avez 5 000 euros d'impôts et 30 000 euros à placer. Il vaut mieux placer les 22 000 euros à 8% par ans en défiscalisant à travers une SCI de portage et placer le reste à 3% que de placer 4000 à 25% chaque année en Girardin industriel et placer le reste à 3% dans une assurance vie non risquée ou pire ne pas placer le reste de votre épargne. Mon calcul est ici en intérêts simples, mais le raisonnement est le même en intérêts composés et/ou en actualisant les flux si vous le souhaitez.

    Gaël Molinengo
    g.molinengo@gmail.com

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  10. je lis beaucoup de bien sur PFO2, malgré son RAN nul et ses frais d'entrées au dessus de la moyenne (commissionnement supérieur aux autres?). Je l'avais sélectionné pour investir dedans à crédit, je continue de la surveiller, car elle reste en légère surcote si l'on en crois le site Immobail. Je pense que j'ai loupé le coche en novembre, avec les taux historiquement bas, il y avait quelque chose à faire. Mais il y aura d'autre opportunité, je ne considère pas qu'il y en a d'exceptionnelle en ce moment. Mieux vaux rater 10 bons coups que d'en faire 1 mauvais.

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  11. Non le commissionnement n'est pas supérieur aux autres SCPI. Concernant le RAN, c'est bien entendu important d'avoir une RAN autour de 20% pour une SCPI un peu plus ancienne. C'est moins vrai pour une toute jeune avec une stratégie bien définie et un taux d'occupation de 100%. Pour autant, il est prévu qu'il augmente les années à venir.

    La surcote n'est pas forcément un problème. Il faut la prendre en compte mais aussi et surtout s’intéresser au rendement. Je m'explique. Si vous avez une SCPI dont la valeur des parts est inférieure à son ANR (Actif net réévalué) vous pourrez vous dire qu'il y a un potentiel de hausse et que ça peut valoir le coup d'en acquérir. Toutefois vous pouvez aussi considérer que le rendement d'une valeur décotées est artificiellement haute puisque basée sur une valeur de la part trop basse et donc cela peut vouloir dire que la SCPI est mal gérée. De la même manière si votre valeur est quelque peu surcotée mais fourni un rendement disons de 5,5%, je vous invite à faire le calcul pour savoir quel serait ce rendement si la valeur était au prix de l'actif net réévalué (celui émanant de l'expertise). Vous pourrez avec cette double analyse détecter des SCPI qui sont très bien gérée et arrive a fournir un rendement bien supérieur à leurs concurrentes. Ceci est à analyser également sous le prisme de l'investissement sectoriel et géographique des dites SCPI pour évaluer le risque (ex: investissement en province et dans les bureaux fournit un meilleur rendement mais une volatilité plus importante et donc un risque plus important).

    Enfin je tiens à souligner que les expertises qui déterminent l'ANR se font physiquement tous les 5 ans. L'évaluation annuelle se fait sans déplacement physique des experts pour visiter les biens.

    Le rendement, tout comme pour le marché locatif classique, est un bon indicateur (sans pour autant être le seul) de la valeur d'un bien.
    Il est en tous cas à prendre en considération (et avec une forte pondération) lorsque vous analysez les surcote-décotes/ANR qui sont à prendre avec une certaine prudence.

    Bonne journée.

    Gaël Molinengo
    g.molinengo@gmail.com

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  12. Bonsoir,

    Je suis sensiblement dans la même situation que vous. J'ai toutefois pu emprunter à de très bons taux pour les SCPI en passant par le Crédit Mutuel enseignant Midi Atlantique. La banque m'a en tout octroyé 4 crédits pour investir dans l'immobilier commercial. Vous devriez les contacter, sinon, je peux toujours vous communiquer les coordonnées de mon conseiller.

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  13. Bonsoir,
    Peut on connaitre le taux consenti, et surtout sur quelle(s) SCPI s'est porté votre choix?
    Merci beaucoup

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  14. 1er scpi Foncia pierre rendement avril 2008 4.2% sur 10 ans

    2e scpi immorente en juin 2009 4.1% sur 15 ans

    3e scpi foncia pierre rendement en janvier 2010 3.9% sur 25 ans

    4e scpi PFO2 en septembre 2010 3.7% sur 25 ans

    La banque m'a demandé de nantir les parts en garantie.

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  15. très belle opération en septembre 2010 assurément, le nantissement de part est un gros gain sur le cautionnement. Je vois de plus que vous avez réussi à monter le dossier suffisamment rapidement pour profiter de l'AK de Pierre de rendement (soldé en 2 semaines en 2010 je crois), chapeau bas. Il faudra que je contact le CME. De votre avis de consommateur,vous lanceriez vous actuellement dans un achat de part de SCPI à crédit (je ne vois ni des taux mirifiques, ni des AK à saisir actuellement).

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  16. Pour Foncia Pierre Rendement, l'opération a duré un peu plus longtemps que 15 jours début 2010. Surtout, comme je possédais déjà des parts, et comme tous les associés, j'ai eu l'info un peu avant tout le monde. Mais, c'est vrai que mon banquier est accommodant.

    Pour un achat de parts à crédit aujourd'hui, il y a mon sens 2 problèmes:
    1/ le crédit puisque les taux remontent
    2/ Le rendement des SCPI qui baisse puisque le prix des parts augmente
    Le delta entre le taux de crédit et le taux servi par la scpi se réduit comme peau de chagrin.
    Toutefois, même dans ces conditions, c'est plus rentable que l'immobilier physique. Enfin, je continue de penser que PFO2 mérite que l'on s'y intéresse. Dans la même vaine, Intergestion devrait sortir 2 scpi d'ici la fin de l'année, une sur le modèle de pfo2 (immeubles économes en énergie...), l'autre consacrée aux murs de magasins couplés avec des parkings pour booster un peu le rendement.
    Il est enfin fort probable que Foncière Rémusat face une AK d'ici fin 2012.

    Si vous souhaitez les coordonnées du CME et de mon conseiller, je vous laisse mon mail
    yabal31"arobase"gmail.com

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  17. Bonjour,
    je souhaite aussi acheter des SCPI à crédit ou faire une investissement immobilier classique.
    Bravo pour ce blog très intéressant.
    Mais Yann, peux tu expliquer ce qu'est le TRI et comment tu as fait pour le calculer (les 5.4%).
    merci
    Eric (à Toulouse)

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  18. Bonjour,
    Le concept du TRI (taux de rentabilité interne): C'est très simple, vous posez les conditions de votre projet ( taux du crédit, dividende, revalorisation du dividende espérée, revalorisation du prix de la part espérée, frais d'entrées ...) S'en suis des flux de trésorerie généralement négatif (on paye tous les mois pour rembourser le crédit en plus des dividendes, car généralement cela ne s'autofinance pas). On prévoit une somme totale gagnée à la sortie du montage. Il est temps de faire les comptes sur cette base. Si l'argent déboursé chaque mois avait été capitalisé à la place sur un compte rémunéré à X%. Quel serait la valeur de X qui ferait que le résultat final serait le même (même capital in fine) ?
    Pour le calcul, il existe une fonction capricieuse sous Excel (fonction TRI). Personnellement, je préfère capitaliser les flux de trésorerie à X%, et me servir de la fonction solver d'excel pour trouver X.
    Je puis vous communiquer mon fichier perso excel si cela vous tente, contactez moi par le biais de mon site (en bas à gauche) et je me ferais un plaisir de vous l'envoyer.

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  19. Bonsoir Yann,

    J’espère que vous me lirez, et me commenterez .

    A propos de votre page relative aux SCPI, pas à pas dans la lecture, et uniquement parce que vous êtes agrégé de math, et donc a priori sensible à la discussion et au raisonnement.

    Vous faites dépendre le taux d’occupation de la qualité de la gestion. Vous considérer donc que la qualité des actifs détenus est en moyenne équivalente d’une SCPI à l’autre, ce qui n’est à mon avis pas le cas. Ainsi, de très bons actifs gérés de façon discutables peuvent présenter un taux d’occupation physique de 100 %. La qualité de la gestion jouerait ici sur le niveau global des loyers (et peut-être la capacité à les encaisser), et non sur le taux d’occupation physique.

    Quant à moi, je plébiscite les SCPI au taux d’occupation de 100 % « mal » gérée. Que de plus values latentes qui attendent d’être révélées !

    Vous considérer, par ailleurs, qu’une gestion réussie se traduit par un taux d’occupation comparativement supérieur. Il est pourtant parfois judicieux de conserver des locaux vides plutôt que de les mal louer.

    Il est certains que les locaux anciens devront être mis aux normes. Il est également certains qu’il est difficile de provisionner un risque inconnu. En conséquence, cette rénovation pèsera sur le dividende, mais a priori pas sur le rendement spot, puisque la valorisation du patrimoine tiendra compte de cet état de fait. Reste que les travaux de rénovation valoriseront les locaux concernés, et l’associé sortant retrouvera alors dans son prix de vente les revenus qu’il n’aura pas perçu puisqu’investis dans le patrimoine (simple histoire de vases communiquant, comme toujours en finance). En conséquence, les loyers exigibles augmenteront aussi, de sorte que l’investissement du « revenus passé » aura servi à construire un « revenu futur » (toujours les vases communiquant). Le risque est « à la marge » (comme toujours donc, et par principe, en finance). A savoir que les investissements de rénovation, bien que rendus obligatoires, pourraient n’être pas rentables, puisque trop couteux par rapport à la revalorisation potentielle des revenus et donc du patrimoine.

    Vous sous-entendez que les courtiers en crédit sont indigents dans leur domaine. Ils le sont, effectivement, pour la très grande majorité, puisqu’ils n’ont que peu étudiés. Mais, en évoquant l’intérêt que vous auriez à solliciter, pour le financement de l’acquisition de vos parts de FCPI, un prêt «lissé » comportant un « palier » à l’échéance de votre prêt en cours (qui finance votre résidence principale), je crois que vous exagérez. Quel unique intérêt objectif présente un prêt « lissé » (sa qualité intrinsèque) ? Il est de rendre possible, au regard de la capacité d’emprunt de l’investisseur, un financement qui, sinon, ne le serait pas. S‘il n’est pas utile en ce sens, alors son intérêt devient parfaitement subjectif.

    La suite avec le commentaire suivant, puisque je dépasse le nombre de caractère autorisés !

    Philippe
    philvers78@aol.com

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  20. Bonsoir Yann

    Suite de mon commentaire !

    Les banques versent aux courtiers en crédit 0,7 % à 1 % du montant du crédit, cette rémunération étant le plus souvent plafonnée entre 1 500 € et 4 500 €. En outre, les courtiers facturaient à leurs clients des honoraires compris entre 500 € à 1 500 €, qu’ils ont été amenés à abandonner sous la pression concurrentielle. Certains courtiers industriels ont peut-être négocié une hausse de leurs commissions bancaires pour compenser une partie de leurs honoraires disparus, ce dont je doute cependant.

    Même lorsque la banque ne prend pas de frais de dossier, ce qui est de moins en moins souvent le cas pour des raisons évidentes de cohérence économique (PNL), elles versent au courtier sa commission contractuelle. Quoiqu’il en soit, les frais de dossier n’atteignent 1 % que pour les clients qui ont besoin d’une petite tonte ou qui empruntent des montants faibles.

    Par les temps qui courent, un TRI de 5,4 % net d’impôt n’est pas mauvais au regard du risque envisagé : l’immobilier ne fait pas faillite !

    Comment appréhender une part importante de l’évolution des prix de l’immobilier ? En sachant que les taux de rendement immobilier sont bien corrélés aux taux d’intérêt à long terme, vis à bis desquels ils affichent un différentiel (le spread anglosaxon) variable dans le temps et l’espace, mais dont la moyenne historique serait d’environ ? (2 % ?) – cette valeur moyenne n’ayant cependant que peu de sens puisque le positionnement relatif du marché immobilier a beaucoup évolué.

    Notez que les frais de dossier bancaire sont fiscalement déductibles, ce qui en limite le coût.

    Quant au taux de rendement annoncés des SCPI, il est toujours en proportion du prix d’acquisition, frais compris. Au regard du prix de cession, le rendement est donc sensiblement supérieur.

    N’oubliez pas que lorsque vous ferez l’acquisition d’un bien immobilier dit locatif, vous paierez entre 8,10 % et 6,80 % de « frais de notaire », selon que le prix de ce bien sera compris entre 100 000 € et 300 000 €. Voilà qui apprivoise un peu le niveau des frais de souscription pratiqués par les SCPI (frais qu’il est par ailleurs préférable de calculer en proportion du prix net de frais et non, comme le font les sociétés de gestion et vous-même, en proportion du prix frais compris).

    Enfin, quelque soit l’objet de votre investissement, vous y consommerez votre capacité d’emprunt et, ce faisant, votre capacité à recourir à l‘effet de levier de l’emprunt. Ce n’est donc pas, quoiqu’il en soit, un bon argument. Il n’y a pas de bon argument, simplement une comparaison raisonnée des opportunités qui se présentent à vous, et dont l’étendue fait intervenir vos passion, motivation, industrie, des variables qui doivent en retour participer à vos calculs et auxquelles vous devrez donc donner une valeur. Voilà un calcul digne d’un agrégé de math.

    Très amicalement,

    Philippe
    philvers78@aol.com

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  21. Bonsoir,
    Je ne me prétends nullement spécialiste des SCPI, je lis beaucoup sur le sujet et synthétise ici ce que j'ai lut. Beaucoup prônent un différentiel d'au moins 1,5% entre le taux du crédit et le rendement instantané, notamment des CGPI très sérieux (voir le message de stéphane ici http://www.devenir-rentier.fr/viewtopic.php?id=1174).
    J'essaie de répondre à vos interrogations, même si j'avoue ne pas saisir tous vos propos.
    Sur le taux d'occupation, j'ai juste souligné que c'était un critère à prendre en compte. Si on veut rentrer dans le détail, il est bon de regarder les baux 3/6/9 et juger de la pérennité du parc locatif. L'argument qu'un taux de remplissage de 100% ne peux que baisser et qu'un mauvais taux peut laisser supposer une amélioration de la situation, me semble en tout état de cause recevable, même si comme indiqué il peut tout simplement être le résultat d'une bonne ou mauvaise gestion (ou pas suivant votre remarque subtil).
    Pour les rénovations, je pense que les SCPI sauront "couper" les branches qui ne seront pas rentable à retaper, et rénover le reste. Quant à dire qu'il y aura transfert de l'intégralité des montants des travaux dans une éventuelle plus value à la revente de ses parts, laissez moi douter . La baisse sur les dividendes elle sera certaine. En tout état de cause, les rénovations introduiront du turn over, et risquent de pénaliser certaines SCPI (lire http://www.agefi.fr/articles/Le-marche-locatif-bureaux-preuve-dune-vitalite-relative-1196259.html )
    Pour l'intérêt de faire un crédit à palier prenant en compte ma capacité d'épargne une fois le prêt de ma RP soldé, cela n'a d'autre but que de renforcer l'effet de levier (et donc les risques j'en conviens), et d'arriver à avoir le taux d'un crédit fixe pour un taux de crédit "in fine" (dans un tel montage je ne rembourse quasiment que des intérêts pendant les 7 premières années), me laissant l'opportunité dans 7 années de revendre par anticipation si les SCPI ont fait de belles performances, ou de commencer une phase d'épargne plus lourde. Une belle optimisation du TRI en sorte.
    Un TRI de 5,4% net d'impôt n'est pas mauvais j'en conviens. Mais quels risques pour ce rendement? Les performance des SCPI des 10 dernières années ne doivent pas nous faire oublier celles des 10 années d'avant (sur lesquels on trouve bizarrement moins de statistiques). Si l'immobilier ne fait pas faillite, il peut néanmoins baisser. De plus, la collecte nette des SCPI est fortement corrélé au prix de l'immobilier (voir annexe de cet intéressant document : http://www.lexisnexis.fr/pdf/DO/minefi.pdf). Il y a donc un phénomène de dilution des parts non négligeable, les SCPI ayant de plus en plus de mal à investir les fonds collectés aux mêmes rendements que ceux servis. Quand une valeur aussi peu liquide que les SCPI (à voir capital variable ou fixe) deviendra spéculative (peu de rendement, espoir de plus value), je pense qu'il sera temps de se méfier.
    Pour les frais, je ne les calculs pas en fonction d'un prix ou d'un autre, je dis seulement qu'ils sont de l'ordre de grandeur de 10% (ce qui reste vrai quelque soit le calcul), et qu'il convient de les prendre en compte. Ils restent injustifiables à mon sens puisque justement il n'y a pas de frais de notaire dessus. J’espère qu'un jour un marché de grès à grès sera organisé entres particuliers qu'on puisse enfin réduire ces commissions (comme cela se fait dans l'immo réel).
    Quant à ma capacité d'endettement, chacun voit midi à sa porte, et je l'estime valoir plus que 5,4% de TRI. Je ne m'endetterai pas de plus de 100 K comme me l'ont proposé des CGPI pour ce TRI. Je regarderais peut être le train passer en regrettant un jour de ne pas être monté dedans, mais en la matière je préfère les regrets aux remords

    Merci pour votre message et votre intérêt pour mon petit blog.

    très amicalement
    Yann

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  22. Merci pour cet article très succint. Les éléments de l'article sont bien structurés et le tout est tout simplement très agréable à lire.

    Maison à Verdun

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  23. Aujourd'hui le marché du financement des parts de SCPI est difficile d'accès. Pendant les 3 prochains mois les prêts ne seront accordés qu'aux SCPI des groupes bancaires.

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  24. Actuellement, il est possible de financer ses parts de SCPI dans des conditions raisonnables, auprès de certains établissements.

    A votre disposition pour plus d'infos.

    GL

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  25. C'est clair, il y a toujours moyen de financer ses parts de scpi, après il faut être malin ou avoir des relations...

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  26. Les taux de crédit sont actuellement extrêmement bas. En choisissant bien ses SCPI on obtient encore de très bon effets de levier

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